La voiture électrique,

Comment ça va rouler ???

Mobilité, bornes, voitures électriques ….

Quel sera notre quotidien en 2035 ?

Même dans le scénario idéal d’une production propre de voitures électriques, celles-ci ne suffiront pas à elles seules à résoudre le problème de la décarbonation du transport.

En ville, outre les voitures électriques, un plus grand recours aux transports en commun et à la mobilité active fait également partie de l’équation.

Oui, une voiture électrique est meilleure pour la planète qu’une thermique, mais un vélo électrique l’est bien plus.

Pour le transport sur de plus petites distances, les autres modes de transport doivent gagner en importance dans les années à venir.  L’objectif n’est pas de faire passer tout le monde à l’électrique.  C’est une solution qui vient après les transports en commun, le vélo…

Un vélo électrique émet entre 5 et 10 fois moins de CO2 au km qu’une voiture électrique. Il s’agit donc d’avoir une vue holistique de la mobilité. Oui, une voiture électrique est meilleure pour la planète qu’une thermique, mais un vélo électrique l’est bien plus.

Le vélo fera donc partie de l’équation dans les villes de demain, comme les transports en commun, voire autonomes. Pour les autorités des villes, la question est donc difficile, car il s’agit souvent d’encourager à une transition vers les véhicules électriques avec des bornes, etc, tout en incitant à minimiser son usage au strict nécessaire. Des objectifs contradictoires qui génèrent beaucoup d’incompréhensions entre le public et les politiques.

Demain, on prendra plus facilement un train longue distance à grande vitesse ou de nuit. Quand on prendra un avion, il fonctionnera au moins au carburant durable et à plus long terme à l’hydrogène.

Le transport par rail et par voies fluviales de marchandises est au cœur de la décarbonation du transport de fret.

Y aura-t-il suffisamment de bornes dans les 10 prochaines années pour charger ma voiture électrique?

 

Où et comment vais-je charger ma voiture électrique?

 

Comment faire pour partir en vacances ou faire des longs trajets avec ma voiture électrique ? 

Y aura-t-il suffisamment de bornes ?

La question des bornes n’est jamais bien loin quand vous parlez avec votre entourage. Y aura-t-il assez de bornes pour tout le monde? En particulier en ville pour les gens qui n’ont pas accès à une borne privée?

Il faut, avant de pouvoir répondre à cette question, déconstruire certaines idées reçues.

En moyenne en Belgique aujourd’hui, 80% des épisodes de recharge se passent à domicile ou au travail. Seuls 20% des charges restantes sont effectuées sur des bornes publiques, dont la moitié sur des bornes très rapides le long des autoroutes.

À mesure que de nouveaux clients, sans accès à des bornes privées, se tourneront vers des véhicules électriques, le pourcentage d’épisodes de recharge “en extérieur” augmentera. La question se pose d’abord pour les citadins sans place de parking.

Il ne sera pas possible pour les personnes qui n’ont pas d’accès à une borne à domicile ou au travail d’avoir une expérience exactement similaire à celle du thermique. Au minimum, un peu de planification sera nécessaire. Il faudra de temps à autre chercher une borne disponible, même si la technologie devrait de plus en plus aider à ne pas perdre de temps pour trouver une borne.

Quel est le temps de charge d’une voiture électrique?

Le temps de charge moyen d’un véhicule électrique pour charger 80% de la batterie peut aller de 30 minutes à une nuit en fonction de la vitesse de la borne, selon les calculs d’Engie.

Un regard chez nos voisins néerlandais montre, en effet, que malgré une bonne densité de bornes, l’expérience électrique n’est pas toujours aussi confortable que celle du thermique. Quand on ne dispose pas de borne chez soi, il faut de temps en temps en chercher une.

Ceci dit, il faut déconstruire un autre mythe. Pour la plupart des citadins, il ne s’agira pas de recharger leur véhicule au quotidien, mais une fois de temps en temps. Selon le SPF Mobilité, une voiture particulière, à Bruxelles, parcourt 26 km par jour. Avec des voitures aux autonomies réelles de 200 à 500 km, on voit que la recharge sera peu fréquente. Rappelons d’ailleurs qu’un véhicule électrique consomme moins en ville que sur une autoroute à l’inverse d’un thermique.

Combien y a-t-il de bornes électriques en Wallonie?

En région wallonne, la dynamique des bornes est aussi enclenchée, mais en est encore à ses débuts en comparaison des deux autres régions. Le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), l’explique par un volume de véhicules rechargeables représentant à peine 1,45% du parc automobile wallon.

Cependant, seuls 26% des Wallons ne disposent pas d’une place de parking privative. En clair: le problème des bornes publiques concerne une minorité d’automobilistes au sud du pays.

Cela étant, la Wallonie a un plan de déploiement de 6.000 points de chargement publics d’ici à la fin de 2026 pour atteindre un total d’environ 7.000 points. 4.000 points seront disponibles sur le domaine public, 2.000 points dans des zones privées, mais accessibles au public et 1.000 points sur le réseau structurant de la Sofico, soit les autoroutes et nationales du sud du pays.

Il sera obligatoire d’ici à 2026 d’avoir des bornes de recharge rapides sur les grands axes, tous les 60 km.

Au vu de la diversité du territoire, l’option qui a été retenue est de permettre aux agences de développement territoriales et aux communes de définir elles-mêmes les endroits et le nombre de bornes nécessaires. L’idée est de compenser “au départ” le manque à gagner sur les bornes électriques en particulier dans les régions reculées où il risque d’y avoir moins d’épisodes de charge.

Où et comment vais -je charger ma voiture électrique ?

 

Les solutions de recharge sont variées. Il y a la simple prise qui est selon l’avis général à éviter si ce n’est pour des véhicules peu gourmands. Elle ne permet pas, par exemple, de moduler la recharge en fonction de la puissance disponible de votre réseau local, si bien que les plombs risquent de sauter si votre installation électrique n’est pas capable d’encaisser tous vos appareils électriques actionnés simultanément.

Cependant, dans un pays comme la France, de nombreux utilisateurs rechargent leur véhicule encore sur une simple prise.

Viennent ensuite les bornes de recharge qui se divisent en deux grandes familles, les AC (courant alternatif) et les DC (courant continu) très rapides.

Au niveau des bornes AC, la donne peut être variée entre les types de bornes, selon qu’elles sont connectées ou non et leur niveau d’intelligence. De la simple borne à celle qui s’articule intelligemment entre une tarification horaire future de l’électricité et s’accommode de votre production locale d’énergie, c’est souvent le niveau d’intelligence de la borne qui fera la différence.

Les bornes dans les parkings d’entreprise paraissent aussi toutes indiquées pour verdir les flottes d’entreprises. Nombreuses sont les compagnies à passer le pas. Avec des gestions plus ou moins élaborées de l’utilisation des capacités de recharge et de la production d’énergie propre en local.

Les bornes “lentes” en rue peuvent avoir un intérêt pour les voitures qui restent garées de longues périodes en extérieur. Le taux de roulement des véhicules est plus faible, mais l’équation économique de ce type de borne est facilitée par un prix plus abordable.

Plusieurs initiatives pour mieux insérer les bornes lentes au paysage urbain existent.

Ubitricity, filiale de Shell vient, par exemple, de mettre au point des bornes se fixant sur les lampadaires. Dénommées Heinz, ces bornes proposent une capacité de charge de 3,7 kW. Les prises sont montées le long du lampadaire et utilisent le réseau électrique du lampadaire, ce qui réduit la facture pour l’installation et le besoin en espace public. Des projets pilotes de ce type sont en cours à Bruxelles et en Wallonie.

En Allemagne, une autre initiative visant à intégrer des prises aux trottoirs est menée par l’entreprise Rheinmetall.

Vous pourriez également être amenés à vous charger plus rapidement, lors de courses par exemple. Dans ce domaine, la start-up française Electra se lance, par exemple, chez nous avec le concours de Bepark avec l’idée d’installer des bornes de recharge rapide sur les parkings de commerces.

De même, le business des points de recharge à destination, comme dans des hôtels ou des restaurants, est appelé à grandir.

Comment faire pour partir en vacances ou des longs trajets ?

C’est le frein psychologique le plus important à la voiture électrique.

Que va-t-il se passer quand j’effectuerai de longues distances sur autoroute? Aurais-je suffisamment de bornes de recharge disponibles? Pour y répondre, il convient de partir de votre véhicule et de son autonomie réelle et théorique.

9 personnes sur 10 pensent à leurs vacances quand ils choisissent leur voiture de société et ce, même s’il existe de très nombreuses d’alternatives ou qu’ils partent souvent en avion.

Le cycle de test actuel vous donne ainsi une autonomie théorique qui tient compte d’un usage mixte de votre véhicule avec 52% de parcours urbain et une vitesse moyenne de 46,5 km/h par temps sec.

Ce calcul a toutes ses limites. Pouvoir rouler 350 km en ville permet d’espacer les recharges nécessaires, mais ce que la plupart des utilisateurs veulent surtout savoir c’est jusqu’où mon véhicule pourra m’amener.

 

Il convient aussi de recharger son véhicule sur les bornes rapides le long des autoroutes. Là, les choses avancent vite, très vite avec des stations qui poussent les unes après les autres. L’Europe qui impose des ventes de véhicules zéro émission dès 2035 a légiféré. Toutes les autoroutes ainsi que les routes nationales et internationales européennes devront être équipées de stations de recharge rapides tous les 60 km d’ici à 2026. Dans le cas contraire, les États membres pourraient se voir infliger des amendes.

Un certain changement de comportement sera peut-être nécessaire pour ces poignées de jours compliqués par an. De plus en plus de systèmes permettent de voir si les bornes sont occupées ou non. Des nouveaux systèmes vont rendre possible de réserver sa borne.

Des bornes de recharge lors d’étapes, des vacances décalées d’un jour pourraient résoudre une grande partie du problème des départs/retours du ski ou des grands chassés-croisés d’été.

Pour le reste, il semble que la question de la recharge rapide ne soit pas un problème en soi pour l’avenir. Car entre les nouveaux acteurs du secteur, les réseaux de stations bien établis et même les constructeurs automobiles eux-mêmes, les projets de stations de recharge rapide sont multiples.

Les pics du réseau électrique

Les pics de demande d’électricité devront être gérés intelligemment. Tout le monde le sait, la voiture électrique peut générer un stress sur réseau électrique au niveau des pics de consommation en fin d’après midi. Typiquement “quand les particuliers branchent leurs appareils électriques et que l’industrie tourne encore”.

Il sera nécessaire de gérer les “pics” de consommation, comme les retours du travail, vers 17-18h afin de ne pas saturer le réseau.

Avec des bornes intelligentes ou des incitations à se charger en heures creuses par exemple.

Car si les 3,75 millions de véhicules électriques prévus en 2035 se rechargent en même temps, cela reviendrait à plus que doubler la consommation électrique moyenne instantanée actuelle.

Cette difficulté paraît encore plus compliquée à gérer avec les véhicules électriques. Mais le problème est connu de tous, que ce soit au niveau du législateur européen ou des gestionnaires de réseau. Synergrid qui représente le secteur des gestionnaires de réseaux de gaz et d’électricité belges a estimé que la “part du réseau de distribution belge surchargé à cause des VE pourrait atteindre 5% en 2030 dans le pire des scénarios.

Face à ce problème, la clé semble donc se situer du côté des systèmes de recharge connectés et intelligents ainsi que d’autres politiques incitatives de recharge au “bon” moment. Et, bonne nouvelle, la plupart des bornes installées aujourd’hui sont déjà connectées.

Charger sa voiture électrique intelligemment

 
 

Au niveau d’un ménage, une borne questionne d’ailleurs déjà l’installation électrique sur la capacité qu’elle peut déjà utiliser. Le faire au niveau d’un quartier ou à plus large échelle est donc tout à fait possible.

Le faire avec des règles plus claires sur les pics à éviter pour la recharge, de la tarification horaire, etc. est tout aussi faisable.

Les gestionnaires de réseau prônent aussi la recharge intelligente. “Un VE est à l’arrêt plus de 90% de la journée, alors que la recharge de sa batterie ne nécessite généralement que deux heures. Cela crée une opportunité d’optimiser le processus de recharge et permet de reporter la recharge plus tard dans la journée ou même au jour suivant si la capacité restante dans la batterie suffit à parcourir les trajets planifiés le jour même”, détaille ainsi Elia dans sa note de vision sur la mobilité électrique de 2020.

La société va plus loin et indique que si l’on déplace la recharge à des moments où le solaire et l’éolien produisent de manière importante, “le volume d’énergie renouvelable qui serait autrement perdu diminue de 1,4 à 1,7 TWh en 2030, soit la consommation annuelle de 600.000 véhicules électriques.“ Moins de pics veut dire également moins de production électrique à partir d’énergies fossiles.

Pour en savoir plus...

Source : Benjamin Everaert, Comment la Belgique se prépare à passer à la voiture électrique, l’Echo 

Pour lire le dossier complet : 

https://www.lecho.be/dossiers/comment-la-belgique-se-prepare-a-passer-a-la-voiture-electrique.html

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