DECRET SUR L’INTEGRATION DES PERSONNES ETRANGERES

L’intégration des personnes étrangères est un objectif important de la Wallonie. Guidée par un principe d’égalité des chances, elle a la volonté de garantir les mêmes droits et obligations à chaque personne désirant s’installer sur son territoire, par une approche singulière et personnalisée. Ce dispositif veille à créer les conditions d’une vie collective dans un climat bienveillant, solidaire, créatif et en toute sécurité. Dans cette optique, le projet de décret apporte une série de correctifs à la mise en œuvre du parcours d’intégration.

Il faut souligner le mauvais départ de ce décret.

Car dans la première version du texte, il y avait clairement un déséquilibre entre l’obligation d’intégration pour les personnes étrangères et l’obligation pour la société wallonne dans son ensemble d’intégrer les personnes étrangères.

C’est la base fondamentale de la politique wallonne de l’intégration.  Nous ne pouvons pas dire seulement aux étrangers « intégrez-vous ».  La société dans son ensemble doit pouvoir prendre part à l’intégration des personnes.  En quelques sortes c’est de dire nous allons vous aider à vous intégrer.  Quand on est dans ce raisonnement, nous voyons l’effet bénéfique sur toute la société.  Des personnes mieux intégrer, qui se développe et qui amène des choses positives à notre société.  Ce n’est pas faire de l’angélisme de dire cela.  Cela doit être notre objectif de société.  Sinon, ce sont les extrêmes qui se nourrissent de la haine des étrangers qui risquent de gagner.

Comme je l’ai dit le début du parcours de ce texte, il y avait un déséquilibre.  Heureusement, le secteur s’est fait entendre.  Nous avons un texte plus équilibré, mais on sent le rattrapage.

Je voudrais souligner ce point important.

Dans ce texte, nous avons plusieurs avancées :

Avancées du texte

  • l’allongement de la durée du parcours d’intégration qui passe de 18 mois à 3 ans ;
  • l’allongement de la liste des situations permettant l’obtention d’une dispense ;
  • la suppression du délai de seize mois pour la réalisation des quatre cents heures de formation à la langue française et du délai de quatre mois pour la réalisation de la formation à la citoyenneté ;
  • la prise en compte du niveau A2 global dans l’octroi d’une dispense pour les cours de FLE (français langue étrangère) ;
  • la création d’un Observatoire wallon de l’intégration des personnes étrangères qui doit permettre une meilleure articulation entre les différentes actions régionales à destination du public issu de l’immigration et avec celles relevant des autres niveaux de pouvoir ;
  • la reconnaissance des dispositifs assurant des missions d’accompagnement des MENA et anciens MENA ;
  • l’indexation automatique des subventions ;
  • la révision des profils des formateurs en apprentissage de la langue française et en citoyenneté ainsi que ceux des professionnels effectuant l’accompagnement social et juridique ;
  • le développement de module citoyenneté dans la langue d’origine.

Je voulais noter l’importance du travail interculturel.  Cela devrait être la base de la politique d’intégration.  Car si la société dans son ensemble prend la mesure de l’importance de l’intégration des personnes étrangères, le parcours d’intégration aura encore plus d’effet positif. 

C’est le chemin à prendre pour une société plus apaisée.

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