Décret Plannings familiaux.
Importance de soutenir le travail des plannings familiaux…
On le voit par exemple avec la désinformation que subit l’EVRAS. Des conférences anti-EVRAS ont encore lieu et des plannings travaillent à déconstruire les préjugés et rappeler ce qu’est réellement l’EVRAS. Derrière cela, c’est tout le travail d’information et de sensibilisation que font les plannings dans leur lieu et notamment dans les écoles.
Il faut souligner l’innovation enclenchée par des plannings pour permettre à une plus grande partie de la population d’avoir accès à certains soins. On peut citer, par exemple le planning Infor-femmes à Liège, qui a lancé un projet pilote (une première en Europe) pour diagnostiquer l’endométriose. Le planning propose des consultations de détection de l’endométriose et peut former d’autres médecins et d’autres plannings à cette prise en charge. C’est important quand on sait que cette maladie touche une femme sur dix et que le délai de diagnostic est en moyenne de 7 ans, d’autant plus que certaines femmes comme les femmes sans papier ou les personnes LGBTQIA évitent les hôpitaux. C’est la garantie pour ces personnes d’être reçues dans la bienveillance et sans craindre de trop gros frais. Ce genre de projet est à soutenir.
Nous pouvons aussi rappeler les missions de consultations psychologiques que proposent les plannings et qui sont très importantes pour de nombreuses personnes, encore plus quand on sait que les jeunes adultes sont les plus touchés par des dépressions (38 %). On retrouve aussi les consultations juridiques qui sont également à soutenir, dans un contexte où les violences intrafamiliales sont importantes pour les femmes et les enfants notamment.
Les plannings endossent également une mission, toute aussi importante que les autres, d’accès à la contraception et l’information la concernant. Cela permet de notamment avoir accès à la pilule du lendemain ou à des préservatifs ainsi que d’obtenir une information. Certains plannings pratiquent l’IVG dans un cadre souvent bienveillant et attentif, dans le respect de la discrétion.
Les missions des plannings familiaux sont nombreuses. Dans un monde où les droits des femmes, des personnes LGTBQIA+ et où l’accès à l’information et aux droits concernant la sexualité sont chaque jour remis en question, il est important et nécessaire de soutenir ce secteur. De remercier l’ensemble des travailleuses et des travailleurs qui font les équipes des plannings familiaux, de l’accueil, aux assistantes sociales, psychologues, juristes, médecins, etc.
Ce projet de décret a été travaillé avec l’ensemble des 4 fédérations et répond à des demandes du terrain. Ce projet permet aussi d’améliorer et soutenir des activités des centres de planning familial.
Les fédérations sont contentes de l’implication qu’elles ont obtenue dans ce projet. C’est un travail de longue haleine qui a mis toutes les parties autour de la table.
Le décret et son travail permet la reconnaissance des fédérations et des centres, une notion importante vu la charge de travail déployé par les travailleuses et travailleurs sur le terrain. La reconnaissance, par exemple, du remplacement de la gestion journalière par une coordination générale va permettre de soulager les équipes. L’ajout d’un pôle support avec notamment une fonction administrative est un plus pour soulager les équipes.
Le projet de décret contient aussi une reconnaissance barémique, qui prend en compte des années d’ancienneté. Là où l’ancien système opérait de grosses différences entre, par exemple, une psychologue qui était bien reconnue et une assistante sociale avec plus de responsabilités mais qui se retrouvait à un barème en-dessous.
Dans le même cadre, le projet de décret permet la reconnaissance de plus de diplômes, cette demande a été amenée et défendue par les fédérations.
Le décret est donc le fruit d’un travail commun, reconnaissant et soutenant le travail de terrain et essentiel des plannings familiaux.