Wallonie accessible
Plan d’action Wallonie Piétonne (WalPi)
La Marche c’est bon pour la Santé
S’adonner à la marche à pied quotidiennement permet de répondre au besoin de pratiquer une activité physique régulière. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise d’ailleurs 30 minutes d’activité physique par jour pour avoir des répercussions positives sur la santé.(…)
La Marche c’est bon pour l’économie
Favoriser la marche est aussi un investissement rentable pour une commune. Comme le montre cette enquête, chaque kilomètre parcouru par une voiture entraîne un coût externe de 0,11 €, tandis que le vélo et la marche rapportent respectivement 0,18 € et 0,37 € par kilomètre.(…)
La Marche c’est bon pour le lien social
« La marche est un prélude, un point de départ […]. Elle favorise un contact direct avec la collectivité et permet de respirer l’air frais, de passer du temps à l’extérieur, […] de vivre des expériences et de s’informer. A la base, la marche est une forme de communication entre les personnes qui partagent l’espace public » (Gehl, 2012, Pour des villes à échelle humaine). (…)
« La part modale de la marche devra passer de 3 % à 5 %, entrainant parallèlement, comme pour le vélo, une amélioration notable de la santé des citoyens. Diverses mesures seront prises à cet effet, tant en matière d’infrastructures (établissement, identification, réhabilitation et entretien des cheminements piétons) que pour susciter la prise de conscience des bienfaits de la marche/course vers son lieu de travail, comme activité sportive quotidienne[1] ».
L’objectif du plan est de permettre un report modal vers la marche pour les distances inférieures à deux kilomètres, voire cinq kilomètres. Le plan d’actions composé de 4 volets sur lesquels il est important de travailler simultanément, et qui a pour objectif de rendre la pratique de la marche possible, sûre, confortable et normale pour toutes et tous, dès les premiers pas, jusqu’à la fin de sa vie.
[1] https://mobilite.wallonie.be/files/eDocsMobilite/politiques%20de%20mobilit%c3%a9/FAST%20Mobilite%20Wallonie%202030.pdf
Un plan d’action en 4 volets
Volet 1: Assurer la gouvernance
Assurer l’organisation et la mise en œuvre du Plan, les moyens financiers et humains, le suivi des actions
Ce volet reprend diverses mesures et actions visant à intégrer les enjeux de la politique piétonne dans toutes les politiques, et dans le quotidien des décideurs et des personnes en charge de la mise en place de mesures visant à faciliter les déplacements à pied.
Les règles ne sont parfois pas adaptées au développement de la pratique de la marche. Il y a donc lieu d’adapter celles-ci. Afin de savoir d’où l’on vient, où l’on va, ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré, il est important également de monitorer la pratique de la marche en Wallonie.
Le changement attendu est que la politique piétonne soit implémentée de manière plus prégnante dans les politiques publiques (réglementation, formation, planification, monitoring…)
Actions à mettre en place :
- Assurer la mise en place de la Stratégie piétonne.
- Assurer le monitoring de la politique piétonne
- Mettre en place un plan de Formation
- Assurer un suivi et une évolution de la réglementation et de la planification de la politique piétonne
- Assurer une mise en réseau des acteurs piétons
Volet 2 : Se déplacer à pied.
Mettre en place et maintenir des aménagements en faveur de la marche
Ce volet vise l’ensemble des acteurs impliqués dans la mise en place des réseaux et infrastructures permettant aux usagers de se déplacer à pied en sécurité, de manière directe et agréable. Lorsqu’ils sortent de chez eux, les piétons ne doivent pas être bloqués par des barrières physiques (trottoirs non conformes, encombrés…) ou psychologiques (peur de l’agression, sentiment d’insécurité par rapport aux autres véhicules…) qui les empêcheraient de rejoindre leur lieu de destination (travail, école, arrêt de transport en commun), qu’ils soient valides ou à mobilité réduite. Afin d’obtenir un véritable report modal vers la marche, c’est certainement le volet dans lequel les investissements doivent être prioritaires et importants.
Le changement attendu est que les acteurs impliqués dans la mise en place des réseaux et infrastructures piétonnes mettent en œuvre des infrastructures intégrant les besoins piétons.
Actions à mettre en place :
- Définir des réseaux piétons utilitaires et récréatifs
- Améliorer le niveau de qualité des infrastructures piétonne / faire le choix du bon aménagement
- Mettre en place les outils d’investissement pour mettre en place les réseaux et infrastructures favorables à la pratique de la marche.
Volet 3 : Offrir des services.
Si l’infrastructure est l’élément de base pour développer une politique cyclable, il est parfois nécessaire d’accompagner des groupes cibles (communes, écoles, entreprises, public précarisé…) pour leur permettre de se déplacer à pied en sécurité, de manière autonome dans l’espace public. Les collectivités doivent être parfois accompagnées pour tester des projets.
Le changement attendu est que ces publics se sentent en capacité de se réapproprier l’espace public (sécurité, autonomie, etc.).
Actions à mettre en place :
- Développer la formation et les actions de déplacement à pied
- Développer les projets d’animation de l’espace public
Volet 4 : Communiquer sur la politique piétonne…
Pour sensibiliser, récompenser les piétons, encourager les piétons frileux, convaincre les piétons potentiels.
De nombreuses actions visant à favoriser la marche existent déjà en Wallonie mais elles sont parfois méconnues. Ce constat est valable tant pour les citoyens, les décideurs, les techniciens… Les raisons (santé, bien-être, impact environnemental, économie…) de se déplacer à pied sont également souvent méconnues. Il est donc important de mettre en avant celles-ci.
Le changement attendu est que la perception quant à la marche et aux enjeux piétons de ces publics-cibles évoluent et que les actions mises en place en Wallonie soient mieux connues.
Actions à mettre en place :
- Offrir une documentation de référence
-
Développer et diffuser des outils d’information et de mobilisation des usagers
-
Organiser et participer à des événements promotionnels et de sensibilisation
-
Assurer l’existence de points d’information
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