Plan autisme

 

Où en est-on ?

 

La Belgique avait été épinglée pour ne pas accueillir ou ne pas avoir suffisamment de places pour personnes en situation de handicap.

Sous l’ancienne législature, un plan Autisme avait été réalisé. Celui-ci a été, en partie, mis en pratique.

De même, un cadastre à été réalisé afin d’essayer d’objectiver la situation.

Depuis le début de la législature, des moyens on été dégagé pour répondre aux situations d’urgence. Ce budget à destination des personnes autistes en grande dépendance ou à double diagnostic s’ajoute au budget qui est géré par la Cellule de suivi des personnes prioritaires dont la mission est de trouver des solutions pour des personnes en situation d’urgence et qui ont des besoins complexes.

Ces 2,5 millions d’euros vont permettre la création d’environ 100 places d’accueil de jour ou résidentielles pour jeunes ou pour adultes. Ce sont des moyens qui viennent s’ajouter au budget des cas prioritaires, qui s’élevait au budget initial de l’AViQ à près de 60 millions d’euros pour environ 1 200 places.

Ces moyens vont permettre d’apporter une réponse à des personnes, jeunes ou adultes, qui sont atteintes de troubles du spectre de l’autisme. Ils ne s’inscrivent pas dans le plan Autisme pour lequel des appels à projets en infrastructures avaient été lancés en son temps. D’ailleurs, pour ce qui concerne ce plan Autisme la réalisation des projets retenus se poursuit. L’ensemble du budget n’est pas encore totalement liquidé. En particulier, 10 nouvelles places pour adultes et 18 places pour des jeunes ont pu être créées à ce jour. Six autres places pour adultes sont sur le point d’être agréées et d’autres encore devraient s’ouvrir dans le courant de l’année 2023.

En ce qui concerne spécifiquement les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme, plusieurs initiatives ont été prises pour augmenter les possibilités de diagnostic en Wallonie. Le premier élément est la hausse du budget du centre Jean-Charles Salmon, où le budget du centre a été amené au niveau du centre de Gand. Ils vont pouvoir, avec ces moyens, augmenter de 20 % le nombre de diagnostics annuels.

Un nouveau centre de référence pédopsychiatrie été créé au CHU UCL Namur, en partenariat avec Vivalia. Ce centre a débuté ses activités fin de l’année dernière dans les locaux du CHU UCL Namur, ainsi que ceux du centre de revalidation pédopsychiatrique « La Porte bleue » à Libramont, qui va permettre de doubler la capacité actuelle de la Wallonie en termes de diagnostic. L’AViQ travaille aussi à une solution pour amplifier le nombre de diagnostics pour les personnes adultes.

Le Plan autisme est lié à un programme d’investissement en infrastructure portant sur la thématique de l’autisme et du double diagnostic. Ce programme est en cours de réalisation et représente un budget total de 10 millions d’euros sur l’infrastructure et doit ainsi permettre la création de 144 nouvelles places

3 agréments :

Les Jacinthes à Braine-L’Alleud (6 places enfants) ;

Les Hautes Ardennes à Vielsalm (4 places adultes) ;

L’institut Schaltin à Schaltin (12 places enfants).

 

L’ouverture des places est conditionnée à la construction des infrastructures. Ces projets sont suivis par la Cellule Infrastructure de l’AViQ qui les accompagne dans les différentes étapes du processus.D’autres actions en faveur des situations de grande dépendance, de handicap lourd ou d’autisme sont également en cours de déploiement.

Le budget 2022 de l’AViQ prévoyait  3 000 000 d’euros pour créer des places supplémentaires dans le secteur de l’accueil et de l’hébergement.

Par ailleurs, une liste unique répertoriant les demandes de solutions d’accueil ou d’hébergement pour les personnes adultes est opérationnelle à l’AViQ. Elle permet d’avoir une vue en temps réel des demandes d’accueil ou d’hébergement en attente et de pouvoir adresser plus adéquatement les personnes dans des services susceptibles de les accueillir.

Création et renforcement :

Des centres de revalidation fonctionnelle spécialisés dans l’autisme ou centres de référence ont pu être créés ou renforcés en 2021 et 2022 :

 

  • La Porte bleue à Libramont ;
  • Le Centre de référence en autisme de Namur  ;
  • Inter-action à Mons ;
  • Unités de petite enfance à Mons et à Liège;
  • Centre de référence de Mons.

L’autisme implique des réalités extrêmement différentes, avec des personnes qui n’ont pas l’acquisition de la parole et qui ont parfois un quotient intellectuel inférieur à la moyenne et des personnes de type Asperger qui, à l’inverse, même si elles ont un problème de communication, sont hautement intelligents. Ceci rend la prise en charge plus compliquée.

2023

Un appel à projets pour créer une ligne d’accueil et d’information.

 

L’enjeu est de rassembler, autour d’un porteur de projet fort et structuré, les associations wallonnes qui bénéficient d’une expertise dans l’accueil, l’information, la guidance,

L’ Objectif : que chaque personne qui s’interroge sur le TSA trouve un interlocuteur pour l’écoute, l’information, l’orientation, via un service « gratuit et facilement accessible par les moyens de communication actuels« .

Appel à projets en vue de la création d’une ligne d’accueil « autisme » wallonne

Cet appel à projet est publié sur le site internet de l’AVIQ  du 31 juillet au 30 septembre 2023

https://www.aviq.be/fr/actualites/appel-projets-en-vue-de-la-creation-dune-ligne-daccueil-autisme-wallonne

Création d'une plateforme en ligne

Missions :

  1. Accueillir, écouter, informer et orienter les personnes concernées par l’autisme
  2. Dispenser des informations claires, précises et à jour sur l’autisme, les possibilités de prises en charge, les accompagnements disponibles, les services locaux et les ressources d’aide ;
  3. Offrir un soutien émotionnel aux appelants en les écoutant activement
  4. Collecter et mettre en ligne de façon structurée les ressources en matière d’autisme via un site internet. Celui-ci s’adresse tant aux accompagnants professionnels et familiaux qu’aux personnes elles-mêmes
  5. Établir des partenariats avec les professionnels de la santé, les associations locales et les pouvoirs publics, etc afin d’orienter efficacement les appelants vers des ressources adaptées à leurs besoins

Les dossiers de la Fédération Wallonie-Bruxelles

La Communauté flamande a créé un type 9 dans l’enseignement spécialisé. Toutefois, il est réservé aux élèves atteints de trouble du spectre autistique, mais ne présentant pas de déficience intellectuelle. Une telle organisation ne correspond aucunement à l’objectif de construction d’une école plus inclusive et c’est pour cette raison que la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de mettre en œuvre une pédagogie adaptée à l’autisme, quel que soit le type d’enseignement. Cette pédagogie adaptée est soumise à un cahier des charges spécifique repris en détail dans les circulaires de rentrée de l’enseignement spécialisé. Les écoles organisant une pédagogie adaptée peuvent notamment aménager les rythmes journaliers et hebdomadaires des élèves en fonction des cas particuliers. Il est également possible d’ouvrir des classes et implantations à visée inclusive pour des élèves relevant de l’enseignement spécialisé de type 2 ou de type 3 porteurs d’autisme.

Formations et projets

Des formations spécifiques liés à l’autisme sont organisées afin de permettre aux équipes éducatives d’appréhender cette thématique et de mettre notamment en œuvre la méthode TEACCH. De plus en plus d’enseignants sont formés à cette méthode.

Des formations, reconnues comme compétences particulières, sont organisées chaque année en collaboration avec le SUSA, mais aussi l’IFC, les fédérations de pouvoirs organisateurs (PO) et Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE).

Une série d’outils est disponible sur le site www.enseignement.be. Il est à noter que le projet «STARTER», dont l’objectif est le repérage précoce des troubles de la communication et des interactions sociales, est toujours en cours.

Le SUSA, quant à lui, poursuit ses actions de sensibilisation des médecins et son soutien aux parents dès les premières inquiétudes. En 2021 à Bruxelles, ce service a traité plus d’une centaine de demandes pour des enfants de moins de 3 ans, avec confirmation du diagnostic dans près de 90 % des cas.

Le projet «Transition-Insertion», cofinancé par le Fonds social européen (FSE), rassemble depuis 2009 les écoles de l’enseignement spécialisé, les partenaires de l’après-école et le monde des entreprises de travail adapté. Il est mis en œuvre avec l’aide de l’Entente wallonne des entreprises de travail adapté (EWETA) en Wallonie et de la Fédération bruxelloise des entreprises de travail adapté (FEBRAP) à Bruxelles, et a accompagné, en 2021,  550 jeunes en Wallonie et 254 à Bruxelles.

Dans le cadre de la nouvelle programmation FSE+, il est convenu d’étendre dès septembre 2022 le territoire de mise en œuvre du projet actuellement limité en Wallonie aux provinces de Liège, Namur et du Brabant wallon, ainsi que les partenariats, notamment avec l’intégration des missions régionales pour l’emploi (MIRE) en Wallonie et des missions locales pour l’emploi à Bruxelles.

Inclusion des élèves

Les élèves présentant des TSA peuvent, en fonction de leurs profils, intégrer différents types de structure en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ils peuvent rejoindre une classe de l’enseignement ordinaire, avec ou sans protocole d’aménagement raisonnable, ou des classes d’enseignement ordinaire dans le cadre d’une intégration permanente totale. Ils peuvent également intégrer une classe d’enseignement spécialisé ou une classe à pédagogie adaptée à l’autisme. Celles-ci sont organisées dans 88 écoles tous niveaux confondus. Il reste une dernière possibilité pour les élèves relevant de l’enseignement spécialisé de type 2 porteurs ou non d’autisme ou de type 3 porteurs d’autisme: une classe à visée inclusive. C’est une classe qui est implantée au sein d’une école de l’enseignement ordinaire. Il en existe actuellement 26.

En outre, une dizaine de projets nouveaux devraient voir le jour lors de l’année scolaire prochaine. Nous constatons pour ces classes à visée inclusive un véritable engouement. C’est très important de le souligner. Malgré tout, le nombre de places est encore insuffisant, particulièrement à Bruxelles, et différentes pistes sont encore à l’étude pour tenter de pallier ce problème. Effectivement, une formation adéquate permettant une prise en charge efficiente des élèves porteurs d’autisme est requise.

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