D’où vient ce mot ?

A l’origine du mot, il y a l’histoire d’un homme, d’un petit garçon et d’une vache.

Ça se passe fin 18ème en Angleterre. L’homme s’appelait Edward Jenner, il était médecin. Le petit garçon s’appelait James Philipps, il avait huit ans… et la vache, on ne sait pas. On ne connaît ni son âge, ni son nom – excepté celui qu’elle partage avec ses congénères : « vacca ». « Vacca », ça veut dire vache en latin.

Or à l’époque, les « vacca » britanniques n’étaient pas encore folles, mais elles étaient parfois malades. Une forme de variole : « variola vaccina », la variole de la vache, également appelée « vaccine ». Une maladie qui se transmet à l’homme, mais sans faire autant de ravages que la variole humaine, qui sévissait également dans le pays.

C’est là qu’intervient notre médecin, Edward Jenner. Ses patients viennent le voir couverts de boutons, certains défigurés par la variole. Il s’interroge : comment donc empêcher la propagation de cette effrayante maladie ? Réponse en forme de nouvelle question : pourquoi ne pas faire confiance aux croyances populaires ? Le bruit courrait alors que celles et ceux qui travaillaient dans les laiteries, au contact des vaches, n’étaient jamais atteints par la variole. « Si tu veux une femme qui n’aura jamais de cicatrice au visage, épouse une laitière ! », affirmait d’ailleurs un dicton.

Le médecin a alors compris : ceux qui étaient protégés de la variole étaient ceux qui avaient contracté la vaccine !

Le 14 mai 1796, Edward Jenner met sa découverte en pratique. Il inocule au petit James Phillips, notre petit garçon, du pus prélevé sur la main d’une fermière contaminée par l’une de ses vaches malades – la voilà, notre vache ! Trois mois plus tard, Jenner inocule ensuite au petit James le virus de la variole. Mais James ne développe pas la maladie. Il est immunisé. Grâce donc à la vaccine.

Le mot vaccin vient de là.

https://www.franceinter.fr/societe/le-mot-vaccin

La vaccination en quelques dates…

1796 - La variole et la vaccine.

En 1796, le médecin Edward Jenner devient le premier à expérimenter scientifiquement la « vaccination ». En effet, il a l’idée d’inoculer chez un enfant du pus prélevé sur une fermière infectée par la vaccine.

1853 - Le premier vaccin obligatoire.

Le vaccin contre la variole devient obligatoire pour les enfants , au Royaume-Unis.

Cette toute première obligation vaccinale suscite une opposition virulente.

Les adversaires invoquent le « danger » d’injecter des produits issus d’animaux, des « motifs religieux » ou encore l’« atteinte aux libertés individuelles »,

1885 - la rage.

Louis Pasteur met au point un vaccin contre la rage à partir d’une souche atténuée du virus.

La première injection est réalisée avec succès en 1885 sur un enfant de 9 ans (Joseph Meister) mordu par un chien soupçonné d’être enragé.

1920 - tuberculose, diphtérie, coqueluche et tétanos

Dans années 1920 apparaissent les vaccins contre :

  • la tuberculose
  • la diphtérie
  • le tétanos
  • la coqueluche

C’est aussi à partir de cette période qu’on commence à utiliser des sels d’aluminium pour stimuler la réaction immunitaire et accroître l’efficacité des vaccins.

1944 - La grippe

Le vaccin antigrippe a été mis au point par le biologiste américain Jonas Salk.

La toute première campagne de vaccination a lieu en 1944-1945 pour protéger les soldats américains venus combattre en Europe.

 

1977 - Le dernier cas de variole

Le dernier cas recensé de variole, contractée de manière naturelle, a été diagnostiqué en Somalie, le 26 octobre 1977.

Cette maladie, qui a fait environ 300 millions de morts au cours du XXe siècle, selon des experts, a été déclarée éradiquée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 8 mai 1980.

Les vaccins… des réticences depuis toujours.

Dès 1802, des pamphlets et figures satiriques circulent montrant des vaccinés contre la variole se transformer en vache et en porc.

On s’inquiète aussi de la méthode de vaccination en « bras à bras » puisqu’il s’agit de prélever du pus directement sur une pustule d’un malade pour l’inoculer ensuite au sujet sain via une aiguille.

On se dit alors que le virus a pu prospérer dans des centaines de corps pouvant être affectés de diverses maladies.

Aujourd’hui si les techniques de vaccination ont évolué, elles succitent encore des réticences qui ne sont pas très éloignées de celle de nos aïeux.

En effet, les raisons avancées pour refuser les vaccins sont la crainte des effets indésirables, des craintes quant à leur composition et le doute sur leur efficacité.

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