Début de l’histoire…

Les trains ont roulé la nuit dès la création des chemins de fer dans les années 1850. Comme ils étaient lents, les trajets trop longs s’effectuaient de jour et de nuit.

Les connexions internationales ont débuté rapidement, des compagnies françaises, allemandes  étaient  présentes en Belgique. En 1870, le chemin de fer reliait déjà les capitales européennes mais les conditions de voyage étaient pénibles en raison de l’absence de places couchées, des longues attentes aux changements de trains entre différentes compagnies et lors des formalités douanières.

La Compagnie internationale des wagons-lits et des Grands Express Européens (CWL) fut créée dans ce contexte, en 1872, par l’homme d’affaires belge Georges Nagelmackers. Cette société s’inspirait du modèle de train de nuit lancé aux États-Unis par la société du colonel Pullman, avec lequel il s’associa dans les premiers temps. Il fit construire les premières voitures-lits et voitures-restaurant d’Europe.

L’arrivée du chemin de fer
  • Pour la population, l’arrivée du chemin de fer fut un grand choc culturel. Naturellement il y eut de l’opposition, bateliers et cochers, voyaient dans le chemin de fer un dangereux concurrent.
  • D’un côté,  il eut une lutte d’influence du politique pour l’attirer vers leur ville et de l’autre côté certaines villes, comme Wavre, voulait l’éviter pour ne pas attiré de nouveaux habitants de classe populaire.
  • Ce qui frappe à cette époque, c’est la rapidité de construction des lignes ferroviaires, 40 km  de ligne en 32 mois. Naturellement, elles étaient moins sophistiqués que les actuelles.
  • C’est en 1854, que le baron Joseph Zaman fonda une usine de construction de locomotives à Tubize. Celle-ci ferma en 1958.
  • Jusqu’en 1940, le réseau des chemins de fer était géré par des compagnies privées et une compagnie d’État belge. En 1870, on comptait 7 compagnies différentes avec un réseau de 3348 Km. En 2010, on compte 3582 Km.
Début du siècle, début du chemin de fer moderne

Le début du siècle transforma les chemins de fer avec l’apparition des machines plus performantes et plus rapides.

Durant la première guerre mondiale, l’Allemagne saisit tous les wagons-lits de Belgique et créa sa propre compagnie. A la fin de la guerre, en application du traité de Versailles, la Belgique récupéra plus de 2 000 locomotives. Mais suite aux destructions en tous genre du matériel et des installations, la situation des chemins de fer  était déplorable.

Lassé de devoir sans cesse soutenir financièrement les compagnies privées, l’État Belge entrepris à partir de 1870, un lent processus de rachat et d’unification autour de la compagnie EB qui deviendra en 1940 la SNCB.

l’État fit de la SNCB une compagnie publique de droit privé. Ce qui permis plus d’indépendance à la gestion des chemins de fer. Particularité, la présence de représentants du personnel dans le conseil d’administration de l’entreprise. L’État belge était actionnaires à 50 %, le reste était les anciennes compagnies privées.

La deuxième partie du siècle et le début du déclin du rail

Après la seconde guerre mondiale, un nouveau concurrent arrive…. la route.

En 1956, que la SNCB lance un train qui transportait des autos et les passagers sur une ligne Ostende-Bruxelles-Munich. C’est le premier auto-train belge.

Par la suite, d’autres trains similaires, mais à destination du sud de l’Europe furent créés dont les points de départ furent concentrés à Schaerbeek. Ce service fonctionnait toute l’année, mais des destinations comme Milan, Narbonne, Avignon ou Saint Raphaël étaient surtout prisées en été.

Tous ces services disparurent…

En 1957, apparaissent les Trans Europ Express, les fondateurs furent les chemins de fer belges, français, italiens, luxembourgeois, néerlandais, ouest allemand et suisses. Cette collaboration amènera au réseau TGV dont la première ligne fût inaugurée en 1981. Ce concept de ligne à grande vitesse sera repris à travers toute l’Europe.

En 1959, la SNCB estima qu’il n’était plus économiquement justifié d’assurer la desserte de nombreuses lignes locales. Elle établit un plan pour transférer graduellement 4 % des voyageurs du rail vers les autobus.

 En 1984, le ministre Herman De Croo met en vigeur le plan IC-IR qui avait pour but de rationaliser le réseau. De nombreux points d’arrêt furent supprimés comme la gare de Clabecq.

En 1991, une loi vise à moderniser la SNCB en lui donnant plus d’autonomie de gestion. L’État fixe à ce moment-là les contrats de gestion. Le contrat fixe les activités de service public, mais en dehors de ces activités, la SNCB peut avoir des activités commerciales comme le transport international des voyageurs.

Le début des années 2000 virent la disparition de nombreux trains internationaux, après la route ce sont les vols low cost qui marquent la fin de l’intérêt pour ces trains internationaux.

En 2003,  disparition des derniers trains de nuit en Belgique.

Après le déclin, la renaissance.

Depuis 2010, la SNCB voit le nombre de voyageurs nationaux augmenter.

Avec l’engorgement des routes et une offre en augmentation, le train retrouve un intérêt pour les voyageurs. Le transport international par contre continue son déclin.

Mais depuis 2018 et la prise de conscience écologique, les trains internationaux retrouvent de l’ intérêt auprès d’un public qui est en demande de cette solution pour voyager à travers l’Europe. Le premier train de nuit est réapparu en 2020 avec une liaison vers Vienne.

On espère que la suite sera la réouverture des lignes internationalles, mais aussi la réouverture des petites gares.