Réduire le nombre de piétons et de cyclistes tués sur les routes… une priorité !
Alors que le nombre de morts parmi les occupants de véhicules motorisés a diminué de 3.1% par an entre 2010 et 2018, le nombre de victimes mortelles parmi les piétons et cyclistes n’a connu q’une faible régression (0,4% par an).
Dans son rapport, l’ ETSC (The European Transport Safety Council ) indique qu’au moins 51.300 piétons et 19.450 cyclistes ont trouvé la mort sur les routes européennes entre 2010 et 2018.
Les chiffres repartent à la hausse en 2019. Dans ce cadre-là, l’ONU a convoqué ce 19 et 20 février une conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière.
Nous reconnaissons l’énorme impact des accidents de la circulation sur les enfants et les jeunes, et nous soulignons l’importance de tenir compte de leurs besoins mais aussi de ceux d’autres populations vulnérables, comme les personnes âgées et handicapées.
(…) Nous prescrivons également une limitation de la vitesse à 30 km/h maximum dans les zones empruntées régulièrement et de manière planifiée par les usagers de la route vulnérables et les véhicules conjointement (…) Nous remarquons que les mesures prises pour réduire la vitesse en générale auront un impact positif sur la qualité de l’air et le changement climatique tout en étant essentielles à la diminution du nombre de morts et de blessés sur les routes
« En tant qu’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour la Sécurité Routière et en tant que président de la FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) , j’appelle toutes les acteurs du secteur à redoubler d’efforts pour améliorer la sécurité routière mondiale et stopper le carnage sur les routes ».
Quelles solutions ?
- Aménager l’espace et les voiries publiques pour favoriser un partage équitable et pacifique.
- Une priorité des modes actifs au niveau de tous les travaux de voirie, complété par des plans d’actions pour développer l’usage du vélo et de la marche.
La Ville 30 km/h … une application concrète du principe STOP.
Selon une enquête de l’institut Vias :
Plus d’1 Belge sur 4 habite dans une zone 30
- 85% d’entre eux en sont satisfaits.
- Les raisons invoquées sont la sécurité routière (59%), la réduction des nuisances sonores (42%) et la diminution du trafic de transit (26%)
6 Belges sur 10 sont favorables à la mise en zone 30 de tous les centres-villes,
- à condition de laisser les grands axes à 50 ou 70 km/h.
Près de 6 Belges sur 10 estiment que les zones 30 sont généralement mal signalées.
le principe « STOP »… Qu’est-ce que c’est ?
ce principe hiérarchise les différents modes de déplacement et dit « STOP » au tout à la voiture.
- D’abord aller à Pied,
- puis Pédaler,
- ensuite prendre les transports en commun
- et seulement après penser à la voiture Privée.
Généraliser le 30km/h, c’est…
de la sécurité
Rouler moins vite, c’est mieux anticiper les obstacles et réagir plus rapidement donc moins d’accidents.
Et si malgré tout un accident survient, les blessures sont moins graves.
Par exemple : Un piéton heurté à 50km/h meurt dans 45 % des cas, à 30km/h, cette proportion tombe à 5%.
de la fluidité
le débit est amélioré car à 30 km/h, la conduite est plus régulière et les distances de sécurité sont réduites donc diminution des bouchons…
la réduction de bruit
Réduire la vitesse de 50 à 30km/h, c’est diviser l’intensité sonore par deux.
Les gens sont plus disposés à se déplacer à pied ou à vélo, ce qui réduit encore le bruit dans les rues
la réduction de la pollution
Une conduite plus régulière et à bas régime consomme moins de carburant.
De plus, instaurer une Ville 30, c’est encourager le développement des modes actifs, non polluants.
Par exemple : En Allemagne, les automobilistes ont enregistré une diminution de 12% de leur consommation.
de l'autonomie
Les enfants peuvent se déplacer plus facilement et plus sûrement à pied ou à vélo.
Les parents ne sont plus obligés de jouer le rôle de taxi.
Cela signifie donc plus d’autonomie pour les enfants, et plus de temps libre pour leurs parents.
En conclusion
Si la circulation est apaisée, les riverain bénéficient d’un espace plus sûr et plus convivial. Par conséquent :
- la vie locale peu se développer.
- Les parents osent laisser sortir leurs enfants,
- les résidents se déplacent plus fréquemment à pied ou à vélo,
- les commerces de proximité peuvent se réinstaller.
Interrogée sur le sujet, la ministre a répondu.
» J’ai lancé officiellement les travaux préparatoires pour les Etats généraux de la Sécurité Routière dont les conclusions seront présentées en octobre.
La sécurité en agglomération fait l’objet d’un groupe de travail. L’objectif est d’examiner le développement des zones 30, des zones de rencontre et des zones piétonnes. »