Ce 26 mai, cela fera un an que nous avons voté… Un an plus tard, le monde n’est plus même. Personne ne s’imaginait le monde dans lequel nous allions vivre !
Retour sur ma première année de mandat.
Les premiers jours, il a fallut s’acclimater… L’attention des médias, celle des citoyens, les félicitations alors qu’on a encore rien fait, les doutes, le basculement dans un nouveau rôle. Vient ensuite le temps des négociations. Une période dont je n’imaginais pas l’importance et l’intensité. Pendant ces premières semaines, il y eu les contacts avec les autres partis. Chaque jour, les négociateurs nous faisaient un briefing des discussions. Il fallait être disponible très rapidement. C’était aussi le moment de faire connaissance avec mes nouveaux collègues. Avec qui, j’allais partager des objectifs communs pendant 5 ans.
Les négociations
Suite au retrait du CDH et du PTB pour rentrer dans une majorité, il fallait se faire à l’idée que c’était le PS et le MR qui allaient diriger la Wallonie pendant 5 ans. C’était avec ou sans nous… Il y eu de nombreuses discussions dans le groupe, nous n’étions pas forcément nécessaires, mais nous voulions faire bouger les choses. Depuis les rangs de l’opposition, c’est possible mais bien plus difficile. Comment allions-nous faire pour peser dans les négociations ? Travailler avec la société civile, c’est toujours comme ça qu’on a fait, mais cette fois nous avions décidé d’aller plus en loin en écrivant en commun une déclaration de politique régionale ambitieuse… La note coquelicot était née. C’est avec cette note en main que nous avons abordé les négociations. Après le refus du CDH et du PTB de travailler avec la société civile, le MR devenait incontournable. Il a fallu plus d’un mois de négociations pour obtenir une déclaration de politique régionale. Il était important que la note coquelicot ne soit pas complètement dénaturée. La déclaration fut présentée aux militants Ecolo qui donnaient leur accord pour entrer en majorité.
Les trois premiers mois
Mon été fût partagé entre réunions suite aux négociations et rencontres avec les acteurs de la société civile. Dès mes premiers jours, il était important pour moi d’aller à la rencontre d’acteurs de terrain. J’ai rencontré les fédérations, les syndicats, les a.s.b.l. afin de me présenter et de connaître leurs priorités. Ma formation d’assistant social m’a énormément servi. En effet, quand on exerce ce métier, il est nécessaire de bien cerner et comprendre les différents secteurs. Étant donné que nous sommes amenés à travailler avec des personnes très différentes, il est important de vite comprendre dans quel milieu ils évoluent. Pendant tout l’été, j’avais l’impression de retrouver ce travail d’assistant social, basé sur la collaboration et l’aide.
Premier décret
Dès la rentrée parlementaire, je me suis mis au travail sur mon premier projet de décret « les réseaux hospitaliers loco-régionaux ». Cette nouvelle organisation des soins hospitaliers, imposée par le Fédéral, basée sur les besoins d’un territoire était sur le fond une bonne idée, mais nous savons que l’intention, sous-jacente, du gouvernement Fédéral était surtout de faire des économies. Donc, l’objectif était de garder le principe fondamental en évitant la rationalisation des soins de santé. Nous avons pu travailler sur un texte qui permettait à des hôpitaux de s’organiser entre eux sur un même territoire, sans tenir compte de leur organisation traditionnelle. Nous sommes parvenus à certains endroits à faire collaborer des hôpitaux qui étaient jusqu’alors des concurrents. C’est le début d’une réforme de l’organisation des soins de santé. J’avais dit à l’époque qu’il faudrait attendre 20 ans avant de voir les effets de cette réforme. Mais la crise qui est arrivée va nous obliger à accélérer le mouvement. Nous avons pu obtenir que ces réseaux ne soient pas exclusivement concentrés sur les hôpitaux, mais sur tous les soins de santé en tenant compte des soins de première ligne, dans une vision territoriale et globale de la santé. Lors de cette pandémie, nous avons vu qu’il fallait que tout le monde collabore afin d offrir les meilleurs soins à chacun. On ne peut pas penser les soins de santé sans impliquer tous les acteurs.
La mobilité
Lors de la négociation, il était prévu de revoir le plan infrastructure dès les premiers mois afin de pouvoir investir plus massivement dans une mobilité alternative. Avec le cabinet et l’aide des locales du Brabant Wallon, nous avons retravaillé ce plan. Aujourd’hui il est en phase de finalisation. Nous verrons dans les prochaines semaines si l’objectif de tendre vers une autre mobilité sera atteint.
Les victimes des attentats de Bruxelles
Ces dernières années, mon travail avec les victimes des attentats de Bruxelles m’a permis de comprendre toutes les difficultés pour ces personnes d’obtenir une aide. Ils sont perdus devant le nombre de démarches administratives qu’ils doivent effectuer pour obtenir de l’aide. Une revendication qu’ils ont depuis longtemps, c’est d’avoir un guichet unique pour faciliter leurs démarches. Cet objectif est dans la déclaration de politique communautaire. En travaillant avec le cabinet de la ministre en charge de ce dossier, la méthode de travail était en route. Une personne était engagée pour commencer ce travail de création de ce guichet unique. Il était prévu que des acteurs qui aident les victimes se rencontrent pour envisager la manière de travailler. Malheureusement la crise a mis entre parenthèses une partie de ce travail et de nombreux dossiers. Nous allons pouvoir maintenant les réactiver et pour certains même les accélérer pour qu’ils correspondent au monde d’après.
Une Première année de parlementaire en chiffres :
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- 3 décrets
- 2 motions
- 27 questions orales au gouvernement
- 11 questions écrites
- 22 interventions lors de débat
- 1 travail sur le budget
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https://www.parlement-wallonie.be/pwpages?p=composition_dep_det&id=3168
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- 2 décrets
- 7 questions au gouvernement
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